Jeudi 18 septembre

Dernier jour à Montréal. Au programme, ballade et shopping.

Patrick me dépose à Mont-Royal, dans les hauteurs de la ville. Un point de vue permet de découvrir une vue magnifique sur les gratte-ciel de Montréal. Sur la colline qui a donné son nom à la ville, je me promène au milieu des érables et des chênes, longeant le lac aux Castors, dans lequel il n’y a aucun castor, mais des goélands et des canards

Je parviens, non sans quelques difficultés d’orientation, au CCCC, restaurant célèbre connu pour accueillir le gratin culturel de Montréal, Formica, banquettes style wagon-lit, cadre sans rien exceptionnel. Après avoir englouti un brunch copieux, composé d’un sandwich élaboré au saumon fumé et au fromage blanc, et laissé un pourboire généreux à la serveuse qui ne s’y attendait visiblement pas pour un si petit encas, je quitte le lieu sans avoir aperçu la moindre personnalité.

Mes pas me conduisent en flânant dans un magasin qui ressemble à une galerie d’art. De merveilleux objets inuits sont entreposés dans les vitrines. Je me promets d’y revenir en fin d’après-midi pour craquer quelques dollars.

Je visite au passage, la Cathédrale Notre-Dame. A l’extérieur, rien d’extraordinaire, une bâtisse de pierres grises, lourde et sans fantaisie. A l’intérieur, une luminosité d’un bleu vif se répand dans le cœur tout de bois sculpté. Les éclairagistes ont été les maîtres de leur art sur ce projet. Au-delà du kitsch, on pourrait se croire dans une boule en verre... avec la neige en moins. Au fond, une orgue immense. Du bois partout (normal au Canada), finement ouvragé, chaire, statues, chemin de croix, et surtout cette lumière irréelle, féerique qui me renvoie à mes contes d’enfant. Une arrière-salle, moderne, sert aux mariages. Une horreur néoréaliste surchargée, couleur de cuivre.

Courageuse, tant j’ai envie de voir “les ailes du courage ” de Jean-Jacques Annaud, je m’élance, en bus, dans la grande banlieue, vers le cinéma Imax-Les ailes, espérant que les opérateurs m’accorderont exceptionnellement le temps nécessaire pour les rejoindre dans les embouteillages. Bingo ! Juste pour moi. Cinéma en 3D, cinéma du futur, avec lunettes laser. On pourrait presque toucher les ailes de l’avion ou le bras du héros, un vrai film, avec une histoire, malgré ses 35 minutes. Après quelques emplettes, je rentre fourbue préparer mes bagages.