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Les voyages de Fanny
13 décembre 2010

Dimanche 12 septembre



Levée tôt, je pars confirmer mon vol au bureau de Turkish Airlines, puis déguste un jus de fruits en attendant mes amis.

Au Musée National, je dois batailler ferme pour obtenir la réduction étudiant. Jusqu’à présent, j’ai fais un sans faute avec mon permis, et c’est devenu comme un jeu. Je vise le cent pour cent. Un groupe de Français descendu d’un bus visite le Musée. Les jeunes filles, taille mannequin, aux jupes ultra-courtes et tee-shirts moulants, embrassent leurs petits copains sous l’œil médusé mais indulgent du personnel. Conscients de la provocation, tous se pavanent comme des dieux dans un monde de barbares. Nous semblons, à leurs yeux, en faire partie. Un des employés s’improvise guide et nous montre les plus belles pièces. Devant le Musée, des grandes statues millénaires de basalte noir fixent Alep de leurs yeux hallucinés.

A la Banque de Syrie, ayant oublié d’emporter l’adresse de l’employé de banque rencontré dans le train, je ne parviens pas à le contacter comme promis. Personne ne parle l’Anglais même ceux qui sont supposés travailler avec l’International !

Vincent et Annie sont rentrés à l’hôtel. Je cherche la poste, en vain. Depuis le début de mon voyage, je n’ai pas réussi à acheter de timbres. Une fois de plus, je confie mes cartes à un inconnu serviable avec l'argent pour l'affranchissement. C’est beau la confiance.

Je visite rapidement la Grande Mosquée de Zakariyyeh, en réfection. Ici, on honore la tête de Zacharie, le père de Saint-Jean Baptiste. Incroyable, toutes ces têtes, où sont donc passés les corps ? Puis, je grimpe à la citadelle, appuyée sur mon bâton. A l’entrée, je défends courageusement mon sans faute. De là-haut, le panorama sur les maisons blanches et les minarets d’Alep est splendide, mais le vent soulève des rafales de sable, car l’ensemble du site est en travaux. Abominable ! une scène est installée pour le spectacle du soir. Toujours pour le même festival tournant.

En fin d’après-midi, je rejoins Vincent et Alice sur une terrasse, commande un thé et un narguilé. Nous y faisons la connaissance de Hajem, peintre et sculpteur, très cultivé, marchands de bijoux à ses heures.

Dans les souks, Petit Lapin, vendeur très gay de damas et de soieries nous apprend que PSG peut vouloir dire  « Please Send Girls ou Gays » selon la tendance. Vincent achète trois lézards séchés. Nous nous faisons inviter à boire le thé par un vendeur de fruits secs. Un des ses voisins, à l’air gourmand, ne cesse de grignoter à tous les étalages. On nous apporte une aubergine farcie au riz, des fruits, des canettes de soda, et on insiste pour nous avoir à dîner le lendemain. Nous acceptons, mais le regrettons rapidement. Trop de familiarité, quelques gestes déplacés, notre absence de connaissance de l’arabe nous font entrevoir une soirée difficile sinon ennuyeuse.

De retour à l’hôtel Al-Rabih, nous apprenons que le tour commandé par Vincent pour le lendemain matin a été reporté sur l’après-midi. Nous annulons. Décidément, pour une fois que nous voulions être un peu « organisés » ! Nous irons à Saint-Siméon en microbus.

Dans les ruelles étroites situées derrière la Cathédrale Maronite, nous dînons sur une terrasse aérée dans un restaurant plus luxueux que ceux que nous pratiquons d’habitude. Calme, bon, cher et peu copieux.

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